L’innovation : Urbanloop, un transport durable et polyvalent pour la ville
Derrière le nom d’Urbanloop se cachent des capsules autonomes pour une ou deux personnes, effectuant des déplacements sur rail autour de bâtiments, de maisons, de quartiers... Ces trajets forment des boucles et comportent des « stations en dérivation », des voies parallèles pour les passagers qui souhaitent descendre ou monter. À la façon d’une autoroute, cette architecture permet de gérer l’arrêt des passagers qui arrivent à destination sans perturber ceux qui continuent leur trajet. Les capsules en station sont ainsi disponibles pour les passagers suivants. Bien qu’ayant une vocation publique et partagée, ce mode de transport durable se rapproche sensiblement d’un véhicule personnel : un « mini-métro » avec une vitesse moyenne de 30 km/h tout au long du trajet et une vitesse de pointe de 50 km/h.
Urbanloop met à disposition des usagers de nombreuses cabines, inversant le postulat habituel du transport public : ce n’est plus l’utilisateur qui attend le véhicule mais l’inverse. Sans temps d’attente, sans arrêt ni correspondance, la mobilité urbaine devient ainsi aussi fluide que fiable.
Avec un minimum d’emprise foncière – la largeur d’un trottoir pour une voie simple et d’une demi-route pour une voie double – Urbanloop permet de constituer des voies vertes tout en partageant l’espace avec d’autres formes de mobilité douces comme la marche ou le vélo. Plusieurs usages sont envisageables, par exemple en semi-urbain ou sur les voies ferrées non utilisées de la SNCF. En outre, des capsules pourraient servir à d’autres fonctions et acheminer des colis, des ordures ménagères, etc.
À Nancy, un territoire d’un hectare est aujourd’hui dédié aux tests, avec le déploiement de deux boucles de 400 et 800 m, sur lesquelles une capsule a réalisé le record du monde de la plus faible consommation énergétique au kilomètre en mai 2021.